Faits divers : Sommé par la police, le voleur retourne la moto volée à son propriétaire !
La société nous réserve tant de surprises. Certaines sont agréables, d’autre non. La vie nous donne des leçons de morale chaque jour que Dieu fait. Malgré la réalité ambiante, les gens mal intentionnés ne tirent aucune leçon de ce qui leur arrive.
Les faits que nous vous relatons dans les colonnes de ce journal se sont passés au Lycée Tigana Daliba de la Cité UNICEF. Un établissement privé d’enseignement secondaire situé en commune VI du district de Bamako. Il s’agit du vol de la moto du Surveillant général dudit établissement, garée dans la cour de l’école aux heures des cours. Le voleur a profité de l’inattention du personnel pour faire sortir dans la nature la moto Jakarta du censeur. C’est quelques heures après que celui-ci constata le vol. Il informa ses collègues avant d’aller faire une déclaration à la police. Il s’est résigné en attendant d’avoir une autre. Comme le dit cet adage : « le bien acquis à la sueur de son front n’est jamais perdu ». Voilà que le voleur a été surpris par les policiers en patrouille pendant qu’il roulait sur la moto volée. Les limiers lui demandèrent la vignette de l’engin. Il est resté évasif dans ses propos. Sans trop tarder, il est conduit au commissariat de police pour un interrogatoire. Coincé, il avoua l’avoir volé dans la cour dudit Lycée. Une équipe est déployée pour le conduire au lieu du vol avec l’engin. Une fois dans la cour, le voleur demanda au personnel qui a perdu sa moto. Le propriétaire présent ce jour dira que c’est la sienne. Pour preuve, il montre la facture de paiement et la vignette. Il n’y a aucun doute, c’est sa moto. Séance tenante, son bien lui a été rendu et les policiers retournèrent au commissariat avec lui. Histoire de le situer sur son sort.
Les témoins de cette scène n’ont pas caché leur surprise de voir un voleur retourné le bien volé à son propriétaire. Et beh, ce dernier retrouve son bien volé sans fournir d’efforts pour rechercher son voleur. Comme le dit un adage de chez nous : « le bien acquis à la sueur de son front ne se perd jamais ». Le propriétaire de cet engin l’apprend en sa faveur. Lui qui s’est résigné après la perte de son engin, le retrouve aussi rapidement à l’endroit même où il a été volé.
La leçon que nous pouvons tirer de ce fait divers est de dire que tous les biens ne sont pas à voler. Tout voleur qui s’y hasarderait le ferait à ses risques et périls. Dans ce cas de figure, il aurait pu avoir de vindicte populaire à son encontre. Même les policiers qui l’ont conduit au lieu ont couru un grand risque. Mais leur bonne foi les a sauvés. La société malienne a malheureusement une partie de sa jeunesse en perdition. Ainsi, elle s’est adonnée à des comportements délictueux ou déviants tels que la consommation et le trafic de stupéfiants, vols, cambriolage, l’abandon scolaire, la liste n’est pas exhaustive. Tel est l’exemple que vient nous donner ce jeune voleur. Ainsi va le Mali d’aujourd’hui. C’est dommage !
Hassana Kanambaye
Source: Journal Kanaga