40ème Session du conseil d’Administration de AMADER : Des résultats encourageants malgré le contexte socio-économique difficile !

L’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie domestique et l’Electrification Rurale (AMADER) a engrangé de résultats tangibles courant 2022. Le cotexte sécuritaire difficile n’a en rien entamé ni sa détermination ni sa capacité à performer. C’est le fruit de la franche collaboration entre la structure et les partenaires d’accompagnement.
L’année 2022 a été une année de réussite pour AMADER. Elle a engrangé des résultats satisfaisants au cours de cette année. En effet, sur un budget annuel révisé en ressources et en emplois de 15 171 686 485 FCFA, il a été mobilisé 12. 526.792. 033 FCFA, soit un taux de décaissement de 82,57 %.
Quant aux emplois, le montant d’exécution de l’exercice 2022 se chiffre à 12. 465.526.287 FCFA, soit un taux d’exécution de 82,16 %.
Selon le PDG de la structure, plusieurs facteurs expliquent cette performance.
Primo : le décaissement de 4.774.225.926 FCFA au titre du projet SHER sur une prévision budgétaire de 5.261.134.194 FCFA, soit un taux de décaissement de 90,75%. Ce taux élevé de décaissement des ressources de la Banque mondiale résulte du mécanisme de suivi rapproché des travaux instaurés par l’AMADER, la Banque Mondiale, l’Ingénieur Conseil et l’accompagnement des banques commerciales partenaires des entreprises chargées de la réalisation des infrastructures électriques.
Secundo : le décaissement total de 7.491.195.100 FCFA enregistré du budget d’Etat contre une dotation annuelle révisée de 8.182.103.000 FCFA soit un taux d’exécution de 91,80%. Ce taux de décaissement très satisfaisant est dû à l’ouverture exceptionnelle de crédit par l’Etat pour le paiement partiel des arriérés des opérateurs de gaz butane suite à l’arrêt de la subvention de ce produit par le Gouvernement en mai 2022.
Concernant l’exécution du budget, la structure a obtenu un taux encourageant. Il est de l’ordre de 82,72% pour les dépenses d’investissements et de 73,94 % pour les dépenses de fonctionnement.
L’année 2023 verra ainsi la poursuite et le renforcement des actions entamées en 2022 à travers entre autres, la clôture du Projet Système Hybride d’Electrification Rurale (SHER) et la préparation du nouveau Programme de Renforcement du Système Électrique et d’Amélioration de l’Accès à l’Électricité au Mali (PRESEM), financés par la Banque Mondiale ;
La diligence dans la mise en œuvre du Projet d’Electrification de 32 localités Rurales par Systèmes Hybrides (PERSHY 32), financé par les Fonds Abu Dhabi et la BADEA ;
L’accélération de la mise en œuvre du Projet d’Energie Solaire pour le Développement Rural au Mali (PESDER), financé par la Banque Islamique de Développement (BID) avec l’assistance technique de l’Office National de l’Electricité et l’Eau (ONEE) du Royaume du Maroc.
Ainsi le projet de budget de 2023 est arrêté en recettes et en dépenses à un montant de 15.714.505.530 F.CFA contre 15.171.686.485 FCFA pour le budget révisé 2022, soit une hausse de 3,58 %.
Pour leur financement, la structure sollicite l’accompagnement de l’État malien et des partenaires au développement tels que la Banque Mondiale, la Banque Islamique de Développement, la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), le Fonds ABu Dhabi (ADFD) et le Fonds Ci-dev dans le cadre du Mécanisme de Développement Propre seront aussi sollicités.
C’est dans cette perspective dynamique de mobilisation de ressources qu’AMADER va poursuivre avec efficacité l’électrification rurale à la satisfaction des bénéficiaires car c’est la mission qu’elle s’est assignée. Et cela sous l’impulsion de son PDG, Amadou Sidibé. Un engagement à saluer dans la mesure où ça permet aux ménages à faible revenu de disposer de l’électricité et à moindre coût.
Notons que l’AMADER est un établissement public à caractère administratif (EPA) crée en mai 2003 sous la tutelle du ministère chargé de l’énergie pour promouvoir l’usage optimal de l’énergie domestique et stimuler le monde rural par l’accès aux services énergétiques de base.
Hassana Kanambaye
Source: Journal Kanaga